La fleur et la beauté
La fleur « un port retentissant où mon âme peut boire à grands flots le parfum, le son et la couleur » selon Baudelaire. Mais aussi un monde bactériel. Cet ensemble va permettre la création ou l’assimilation à une fonction de la photo-synthèse, mais également favoriser un développement du monde animal, dans tous les sens de la chaîne évidemment. Seul monde genèse de l’immortalité et de cette idée de beauté à laquelle nous aspirons. La fleur est cet objet bactériel qui donne à la vue, qui donne à l’homme cette expression de bonheur et de beauté. Elle délivre à ce monde une certaine singularité. Et la fleur est l’image de cette unité entre notre monde et le monde de l’au-delà.
La fleur est le lien qui fait naître le rêve et la compréhension que la vie où qu’elle soit.
La vie est ce rêve de beauté, ce rêve d’harmonie qui donne non seulement l’espoir mais aussi l’espérance. La fleur est ce lien spirituel entre les différents mondes. Mais lorsque l’on regarde une fleur, on est surpris de sa vivacité, de sa capacité à s’adapter, à évoluer au travers les âges, à résister aux différentes agressions pour survivre par un renouvellement permanent. Car la fleur de l’été passé n’est plus la même que celle de l’été à venir, la fleur du printemps ne sera pas celle qui prépare une éclosion.
La fleur c’est ce calice dans lequel on retrouve le pourquoi de la vie, donc du Graal.
En la regardant, en l’étudiant, on se perd dans les méandres de la connaissance, bien qu’on pense la connaître. Une tulipe reflète le fonctionnement de notre cerveau, la rose évoque comment s’agglomèrent les galaxies. La fleur est un chemin de connaissance, de compréhension car des systèmes mathématiques sont à sa base. La mathématique est une manière d’agencement qui peut permettre de comprendre les choses. Quand une goutte tombe sur l’eau, c’est aussi la résultante d’une équation. Tout ce que l’on voit en microcosme on peut l’imaginer en macrocosme.
Le monde des fleurs est aussi vaste que le monde intergalactique.
Il suit des lois identiques à celles de l’espèce humanoïde. Et c’est dans ce livre ouvert que le genre humain peut puiser le plus de connaissance. Ce n’est pas un monde de lutte, c’est un monde où l’erreur, la méconnaissance sont aussi fatales que celles que l’homme peut engendrer dans ses propres évolutions.On a donc une comparaison aisée entre ces deux mondes, entre ces deux espèces bien qu’ils soient absolument différents et pourtant absolument dépendants.
La beauté du monde c’est sa capacité à naître et à renaître en permanence sans se détruire, mais toujours en renaissant et en recréant à l’instar des pétales de rose, car chaque fois que vous tirez sur un pétale de rose, vous commencez à comprendre comment est une rose mais vous ne savez pas pourquoi la rose se développe ainsi.
Le gué est un peu comme la rose…